RÉSUMÉ DE L'ANALYSE
🌾 BLÉ
Le support des 200 €/T Euronext en ligne de mire
Avis de marché : 👉🏻 Neutre à baissier
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 30 % sur la récolte 2024
🌼 COLZA
Le complexe des huiles revient en soutien
Avis de marché : 👇🏻 Haussier
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 40 % sur la récolte 2024
🌽 MAÏS
Le complexe fourrager dans un creux baissier
Avis de marché : ☝🏻 Neutre à baissier
Avancement de la ferme pilote : 100 % sur la récolte 2023 | 20 % sur la récolte 2024
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🌾 BLÉ
Le mouvement de baisse se poursuit une fois de plus cette semaine, avec une dépréciation des prix de 10 €/T sur l’échéance décembre 2024 en blé.
C’est tout d’abord la parité euro dollar qui établit un plus haut en traitant 1,12 $/€. La BCE (Banque Centrale Européenne) adopte la stratégie de remonter ses taux tandis que la Fed (Réserve Fédérale américaine) souhaite au contraire les réduire. C’est aussi le rouble russe qui se déprécie violemment, rendant l’origine Mer Noire très compétitive. Dans ce contexte, le prix du blé n’a d’autres choix que de retrouver ses plus bas de campagne.
En plus d’un faible rendement en France cette année, les qualités ne sont pas au rendez-vous (Cf image). Il n’y a pour l’instant aucun débouché export en blé de qualité fourragère. En revanche, les intérêts sur le marché intérieur français et le nord communautaire restent fermes. En effet, avec le matif en déclin et la faible dynamique de vente actuelle, les primes acheteuses se tiennent bien pour ces destinations,
Nous sommes actuellement dans “le creux de la vague” en terme de la dynamique commerce acheteurs/vendeurs. L’effritement des cours pourrait trouver son support sur les 200€/T échéance matif décembre 2024 avec un marché en survente, des financiers nets vendeurs, un euro sur un sommet et une disponibilité mondiale pas colossale sur la campagne.
ORGE : Les bases en orge tendent à se reprendre
Là aussi, la faiblesse du matif blé et le peu de vente agriculteurs tendent à soutenir les primes. Les intérêts sur le marché intérieur français et Nord Communautaire (Belgique/Pays Bas) se tiennent dans ce contexte, d’autant que la Chine est venue aux achats, effaçant le surplus dans les ports.
🌼 COLZA
Les cours du soja américain reviennent toucher les 10 $ le boisseau sur Chicago, les cours ne prennent pas de direction franche face à ce seuil psychologique.
Les cours du colza sur Euronext dans ce sillage, trouvent un support technique sur les 450 €/t.
Les bilans des productions sur le complexe des oléagineux sont maintenant connus sur l’hémisphère Nord et c’est surtout la demande qui vient guidée les cours.
Ainsi, malgré une lourdeur sur l’offre, la demande est en croissance et c’est notamment sur le complexe des huiles que ce soutien est visible. Ainsi, le trituration européenne de colza commence fort, avec 1,665 Mt sur le mois de juillet pour les industriels européens (Fediol) contre une moyenne quinquennale à date de 1,3 Mt (cf graphique).
De plus, les cours de l’huile de palme sur Kuala Lumpur augmentent, avec des importations plus importantes de l'Inde et de la Chine, et l'Indonésie prévoit de mélanger davantage d'huile de palme à son biocarburant.
Notre avis de marché est haussier pour cette semaine, dans le sillage de la demande en huiles qui augmente.
🌽 MAÏS
Dans la lignée du blé, les prix du maïs peinent à trouver du soutien sachant que les perspectives de récoltes sur les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest s’annoncent bonnes. Les cours se déprécient de -4,25€/T sur l’échéance novembre 2024.
L'arrivée d’une récolte “conséquente” aux Etats-Unis pénalise le complexe fourrager au niveau mondial. Un crop tour a eu lieu la semaine passée sur une large partie de la Corn Belt. Les comptages font état d’un rendement légèrement supérieur à l’USDA sur l’Iowa/Ohio et l’Indiana, mais en baisse sur les autres états. Globalement la production sort à 378,5MT par le Profarmer tour tandis que l’USDA est à 384,7 MT, soit un biais négatif de -6,2MT. Cependant historiquement, le Profarmer tour à tendance à avoir un biais en dessous de l’USDA, l’impact sur les cours est donc limité.
En parallèle, c’est aussi la France qui voit ses cultures dans de bonnes conditions avec à date 76% de bons à excellents d’après France AgriMer. La production est estimée à 15 MT et la France pourrait se retrouver exportatrice. Néanmoins, les productions tendent à être réduite sur la Mer Noire alors que les récoltes débutent.
Notre avis est neutre à baissier sur la semaine.
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